Les professionnels du CHCP ont répondu à l’appel de ce 22 mars. Beaucoup sont venus à l’entrée de l’hôpital manifester leur ras le bol des conditions de travail pathogènes et déplorables qu’ils subissent au quotidien. Beaucoup d’usagers et de visiteurs ont apporté leur soutien aux hospitaliers en inscrivant leurs doléances sur un cahier que nous avions mis à leur disposition. Plus de 300 tracts ont été distribués.La presse sous toutes ses formes est venue à notre rencontre pour relayer nos revendications et nos inquiétudes. Le public est en droit de savoir que la qualité des soins , la prise en charge individualisée des patients ne sont plus les objectifs prioritaires à l’hôpital. Le patient est devenu un client et l’objectif principal est la rentabilité puisque les établissements hospitaliers sont gérés comme des entreprises. Le directeur n’a qu’un principal objectif en tête: Réussir  le retour à l’équilibre comptable que lui dicte  son « patron », le directeur de l’ARS (Agence Régionale de la Santé), sous peine de mutation pour manque d’efficience. Eux, à contrario des soignants, ne sont pas redevables des conséquences en matière de santé publique. L’hôpital est malade des nouvelles réformes (Loi HPST, Tarification à l’activité,..), qui étranglent les budgets. La seule variable d’ajustement est la restriction du personnel pour faire des économies. Les Aide-soignantes, Infirmières, Médecins, véritables exécutants, sont victimes d’une pénurie structurelle et organisée des salariés et ont de plus en plus de difficultés à remplir leurs missions. Leur travail ne se résume pas seulement au fait d’accomplir un geste technique. C’est avant tout et surtout pouvoir développer  un accompagnement humain et empathique des patients dont ils prennent soin. Le manque de moyens qui touche toutes les catégories socioprofessionnelles à Saint Gaudens génère une intensification du travail qui désoriente et démotive le personnel. Les rappels sur repos récurrents, les RTT qui sautent, les modifications de planning à tout va, les heures sup. non rémunérées et non  récupérées, les dépassements d’horaires non réglementaires , etc…, sont les désagréments vécus par  les hospitaliers de manière continue. L’absentéisme grandissant, les demandes de mutation ou de disponibilité en augmentation sont des paramètres révélateurs de l’épuisement professionnel et de cette souffrance au travail que les technocrates loin de la réalité du terrain éludent et ignorent.Le 22 mars appelle d’autres journées de mobilisation pour que le public sache que leur santé est aux mains de professionnels désabusés qui tentent tant bien que mal -mais jusqu’à quand???- de contenir leurs maux pour exercer des soins de qualité.

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1 Comment Posted by JM Bernoville