Haro sur les mauvaises conditions de travail !!

Lors des instances (CTE et Conseil de surveillance), nous avons interpelé une énième fois notre direction sur la dégradation des conditions de travail dans notre établissement et sur l’urgence de prendre en considération l’épuisement professionnel, physique et psychique des soignants.

Comme nous l’avons rappelé, les 3 jours de grève locale ne représentent qu’un avertissement, une sonnette d’alarme que  notre direction se doit d’entendre et réagir face au climat social qui se détériore et sur la démotivation manifeste des personnels de toutes les catégories socio professionnelles.

Bien qu’avisées par courrier du non respect de la réglementation en matière de temps de travail (certaines IDE exercent 12h30 voir 13 heures pour assurer les transmissions), la direction locale et la direction de l’ARS font preuve d’autisme.

Nous rappelons sans cesse qu’il est impératif de réévaluer et de réajuster les effectifs cibles avant de parler d’un hypothétique pool de remplacement.

Autre sujet de discorde : l’absence de reconnaissance pour services rendus.

Les rappels récurrents sur les jours de repos pour pallier à des arrêts de travail, les modifications de planning incessantes sont monnaie courante. Aucune gratitude n’est accordée aux agents qui se rendent disponibles. Nous avons suggéré diverses pistes :

-rétribuer l’agent remplaçant (issu de toute catégorie socio professionnelle) en heures supplémentaires

– octroyer des heures de récupération en sus.

Si la direction ne fait pas rapidement un effort dans ce sens, elle s’exposera à un refus grandissant et tout à fait légitime des agents à effectuer des remplacements. Pour rappel : Que vous soyez titulaires, stagiaires ou contractuels, aucune obligation ne vous engage à répondre au téléphone et à être rappelé pour pallier à un besoin ou manque de personnel. De plus, ces appels téléphoniques dépassent le cadre légal de l’activité et de la responsabilité des cadres. Refusez tout chantage ou toute pression de leur part, et contactez-nous au plus vite si vous êtes victime de ces agissements.

Contrairement à ce que disent certaines personnes, continuez à remplir des feuilles d’évènements indésirables et des feuilles de droit de retrait que nous tenons à votre disposition si votre service en est dépourvu. Faites-nous parvenir les photocopies de ces feuilles. Le cumul de ces fiches étoffera le dossier qui nous permettra de sensibiliser notre direction mais surtout la tutelle, sur les risques encourus par nos usagers et sur l’état d’épuisement professionnel de nos équipes.

Partout en France, nos collègues sont confrontés à des situations similaires. Certaines infirmières, comme à l’hôpital Tenon, ont exercé leur droit de retrait et ont reçu des moyens supplémentaires. Même si le combat semble inégal, nous devons agir ensemble avec nos arguments pour défendre notre idéal de travail.

Ce ne sont pas l’actualisation du projet social et le projet de contrat local d’amélioration des conditions de travail qui vont apporter des réponses immédiates (satisfaisantes ??) aux attentes des agents alors que la situation exige des corrections urgentes.

Au passage, l’Etat fait savoir qu’il faut s’attendre à une baisse de la dotation de fonctionnement de l’ANACT (Agence Nationale pour l’Amélioration des Conditions de Travail) de 10% sur 3 ans.

Les besoins en matière d’amélioration des conditions de travail sont gigantesques, que ce soit pour éliminer l’usure prématurée des salariés bien avant l’âge de la retraite ou de trouver de nouvelles organisations du travail les mettant à l’abri du stress ou tous les autres risques pouvant altérer la santé.

C’est bien au contraire des moyens supplémentaires qui sont nécessaires à ces structures oeuvrant à transformer et perfectionner les situations de travail.

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3 Responses to "Haro sur les mauvaises conditions de travail !!"

  • virginie says:
    • JM Bernoville says:
  • virginie says:
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